Le parti politique de Charles Blé Goudé dénommé le COJEP, s’est exprimé à propos de la situation difficile vécue par les docteurs non recrutés.
Le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) est préoccupé par la question liée aux 46 docteurs arrêtés et jugés ce mercredi 28 décembre 2022. Son secrétariat général, à travers son premier responsable Dr. Patrice Saraka, a produit une déclaration à cet effet, dont nous avons reçu copie.
Le mercredi 21 décembre 2022, quarante-six (46) Docteurs-chômeurs qui entendaient appeler l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la situation dramatique qui est la leur et qui n’évolue guère, ont été interpelés lors d’une marche de protestation au Plateau. Ils ont ensuite été écroués à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA).
Tout espoir de solution acceptable pour eux a été attiédi par le 1er Ministre, lors de sa conférence de presse du lundi 21 novembre 2022 au cours de laquelle, il exhortait les Docteurs-chômeurs à une reconversion professionnelle.
Pire, en dépit de tous les appels à leur libération qui ont été lancés, ces jeunes Docteurs-chômeurs ont été jugés et condamnés ce mardi 28 décembre 2022.
Il convient de rappeler que cette manifestation des Docteurs-chômeurs n’est pas la première du genre. En effet, déjà en 2021, plus précisément le mercredi 03 novembre 2021, une cinquantaine de Docteurs avaient été arrêtés alors qu’ils tiraient la sonnette d’alarme sur le sort de trois mille (3000) d’entre eux qui végètent depuis l’obtention de leur Doctorat. Les discussions pour trouver un dénouement heureux à ce problème se sont malheureusement soldées par des décisions non consensuelles, en dépit d’un chapelet de propositions qu’ils avaient introduit.
À l’analyse, le nombre des Docteurs-chômeurs en Côte d’Ivoire a progressivement évolué au fil des années pour atteindre, en 2021, le chiffre record de trois mille (3000). L’on peut en déduire que chaque année, ce sont des dizaines voire des centaines de Docteurs qui se retrouvaient sur le carreau après avoir été adoubés par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et les universités ivoiriennes.
Or, il est de notoriété qu’un Doctorat n’est pas seulement qu’un diplôme ; c’est principalement un champ d’investigation considéré comme digne d’intérêt pour la communauté scientifique, pour l’éventail de possibilités qu’il offre à l’homme, et partant pour la société tout entière. C’est fort à propos d’ailleurs que le Ministère de l’Enseignement Supérieur dispose d’une direction générale entièrement consacrée à la recherche.
Par ailleurs, l’on comprend mal sinon pas du tout qu’un pays sous-développé comme le nôtre, sujet aux impératifs de développement et qui doit, à ce titre proposer une approche nouvelle et novatrice, s’ampute de ressources humaines aussi importantes devant permettre d’apporter des réponses sectorielles à cette problématique parce que ne sachant que faire de ses chercheurs.