L’ex-journaliste de la RTI Hermann Aboua raconte son exil difficile au Ghana, suite à la crise poste électorale qui a secoué la Côte d’Ivoire en 2010.
Face à la chute au pouvoir du Président Laurent Gbagbo entre 2010/2011, certaines personnalités et partisans pris de peur et voulant sauver leur vie ont préféré prendre la route de l’exil en direction du Ghana pays voisin à la Côte d’Ivoire, parmi ces personnalités figuraient des cadres du FPI tel que Charles Blé Goudé, Damanan Pickass, etc. et bien-sûr le jeune journaliste à l’époque, Hermann Aboua qui révèle qu’il n’y avait aucune solidarité entre exilé au Ghana. « Si ma femme n’avait pas été présente ; je ne serais pas là aujourd’hui. » Déclare le jeune journaliste de la RTI.
« À Accra, c’était le chacun pour soi. Aucune solidarité. Ceux qui en avaient en abondance prétextaient de la situation pour indiquer qu’ils n’avaient plus rien. Pendant ce temps, ils ont quasiment tous aménagés dans les quartiers huppés, dans des villas bien cossues. Je me souviens d’avoir croisé le regard d’un “dur” (pour utiliser une expression d’ici) qui, lorsqu’il m’a bien reconnu, a détourné son regard et a rebroussé chemin. Je suis parti en exil sans rien, avec ma petite famille.» a-t-il déclaré.
Si le jeune journaliste a pu tenir financière malgré le gel de ses avoir, ses grâces à son épouse, précise-t-il : « Ma femme a vécu avec les enfants presque l’enfer. Un matin, elle m’a dit « Mano, je vais rentrer avec les enfants et tu vas te débrouiller ici en attendant. Parce qu’on pèse sur toi ». Arrivée au pays, elle a fait le constat du gel de mes avoirs. Elle a donc libéré la maison pour retourner chez sa mère à la Cité des Arts de Cocody où elle a dû vendre du « garba » et de l’alloco pour subvenir à leurs besoins. Cette femme, c’est Dieu qui l’a mise sur mon chemin. Si Anaïs n’était pas auprès de moi tout ce temps, je ne serais pas là. » Révèle l’ex-Journaliste de la RTI.
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